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Dans le petit village de Petit-Goâve, plus rien n'est pareil. Des soldats ont envahi les rues.On parle à mots couverts. Les nuits sont agitées. Mais surtout, surtout, Vava est malade,et c'est de cela que Vieux Os est inquiet. Il ne manque ni d'amour, ni de courage. Il ne quittera pas le village avant d'avoir donné et reçu ce baiser si puissant qui peut venir à bout de la violence, de la peur, et de la maladie. Ce baiser, il est mauve.
Écrivain, journaliste et chroniqueur, Dany Laferrière a grandi dans le petit village de Petit-Goâve. À Haïti, il écrivait dans Le Petit Samedi soir et travaillait à Radio-Haïti Inter. Sa vie étant menacée, il a immigré au Québec en 1976.... Neuf ans plus tard, son premier roman, Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer, a eu l'effet d'une bombe dans le paysage littéraire québécois. Best-seller traduit en plusieurs langues et adapté au cinéma, ce roman traite de Montréal et de sexualité, et a initié un bouquet de dix livres formant ce qu'il nomme «Une autobiographie américaine». En 1990, il a quitté Montréal pour Miami, où il a habité avec sa famille dix mois par année, avant de revenir s'établir à Montréal dans les années 2000. En 1991, Dany Laferrière a reçu le Prix Carbet de la Caraïbe pour son roman L'Odeur du café. Ce prix distingue l'oeuvre de fiction ou de réflexion la plus remarquable dans le monde des Caraïbes et des Amériques. En 1993, il a obtenu le Prix Edgar-Lespérance pour Le Goût des jeunes filles. En 2000, il a reçu le Prix Carbet des lycéens pour Le Cri des oiseaux fous. En 2006, il s'est mérité le prix du Gouverneur général, catégorie littérature jeunesse, pour Je suis fou de Vava. En 2009, il remporte le prix Médicis et le Grand prix de la ville de Montréal pour son roman L'énigme du retour. En 2010, il se mérite le Grand Prix Bleu Métropolis pour l'ensemble de sa carrière et le prix des Libraires du Québec, pour L'énigme du retour. Il est membre de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois. Le 12 décembre 2013, il est élu au premier tour de scrutin au fauteuil no. 2 de l'Académie française, devenant le premier auteur du Canada (et plus précisément du Québec) et d'Haïti à y siéger.
Frédéric Normandin naît un mois avant la dernière mission Apollo. Trop jeune pour être astronaute, on lui refuse le voyage vers la lune. Qu'à cela ne tienne, il y séjourne tout de même par ses propres moyens pendant plus de trente ans. Comme il n'a pas compris la différence entre un choix de cours et un menu de restaurant, il étudie à la carte en arts plastiques, en architecture et en scénographie. Étrangement, il attend toujours l'addition. Il fait également un très long stage d'observation en dessin animé devant son écran de télévision, tous les samedis et dimanches matin. Vers 1995, une vague déferle sur le Québec : le multimédia, dans sa forme rustique, apparaît au loin, promettant gloire et brioches à la cannelle à la vaillante génération de pianoteux de vic-20. Il embarque donc sur le pont d'un « bureau », où il affronte des machines à café qui ne rendent pas la monnaie, des feuilles de temps incompréhensibles, la grève des photocopieurs de 2001 et d'autres horreurs sans nom. Cassé par tant d'épreuves urbaines, il plante son crayon sur la carte du Québec en souhaitant sortir de la ville : Sherbrooke. Ce n'est pas la campagne, mais ça change de Montréal. Depuis, serein, il dessine à distance, auprès de sa douce et de son fiston, pour le plaisir des tout-petits et des moins-petits.