couverture

Tue

Migone, Christof

  • Éditeur : QUARTANIER (LE)
  • Collection : Imposture
  • ISBN 9782923400143
  • Paru le 1 novembre 2007
  • 18,95 $ *
  • Poésie

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Résumé

Par prélèvements systématiques dans un corpus varié et par coutures arbitraires, TUE produit des textes où la seule «personne» est le constant locuteur-lecteur interpellé, à la fois présent et occulté. Cela donne des textes poétiques, immédiats, plastiques, sculpturaux - et néanmoins sensés, à leur façon têtue.

Quatrième de couverture

*Tue* est fait, pour l’essentiel, de «tu»; de «t-u». *Tue* explore l’interlocution, le jeu des pronoms, des personnes et des noms. L’auteur a relevé, dans un corpus varié (d’Althusser à Tarkos), tous les mots où se trouvent «t» et «u», devenus le matériau du livre. Voici donc un livre simple et simple d’esprit, à prendre au pied de la lettre, qui converse en monologuant; parler au «tu» revient à parler à «tu», et à parler à la place de «tu». Sorte de Machine-Brisset monomaniaque, le livre recentre son alphabet autour de cette unité significative minimale (qui lui donne sa note, son «ut»): il poursuit de l’autrui caché, traduit du «je» en autre et tutoie les mots. Par prélèvements systématiques et coutures arbitraires, *Tue* produit des textes où la seule «personne» est le constant locuteur-lecteur interpellé, à la fois présent et occulté. Cela donne des textes immédiats, plastiques, sculpturaux – et néanmoins sensés, à leur façon têtue. Christof Migone est, comme dans *La première phrase et le dernier mot* (2004), lecteur littéral, commis-classeur et transcripteur. Imposture où le «je» de l’auteur-lecteur s’avance masqué, *Tue* pousse son idée fixe dans ses derniers retranchements. Le résultat: une œuvre qui oscille entre le poème concret, l’anthologie trouée, l’objet conceptuel et l’essai fumiste. ////// «Le mot “tu” désigna aussi le sexe. “Tu sais que c’est bien. Tu sexe est bien.” C’est un terme enfantin: cache ton “tu”, ton “tutu”. “Tu tu” égale “ton sexe”. “Tu reluques ton sexe” égale “Tu relues tu tu”. “Turlututu”, répétait avec dépit celui qui était l’objet de cette remarque blessante.» – Jean-Pierre Brisset