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On est collectionneur ou on ne l'est pas. Pas plus de dix personnes sur cent le sont et, sur ces dix personnes, il y a neuf hommes et une femme! Le collectionneur est aux prises avec une passion précise : la pulsion, sinon la compulsion, d'établir, à partir d'un premier objet investi, une série de « semblables, mais différents ». Cette pulsion de « sériation » est probablement ce qui distingue le plus le collectionneur du non-collectionneur. Il est possible qu'elle relève d'une stratégie distincte pour assurer le confort sinon la survie psychologique du sujet. Les objets d'une collection ne servent pas, ils n'ont pas ou plus de fonctionnalité ou d'utilité instrumentale, et c'est justement cette particularité qui laisse le non-collectionneur incrédule : « À quoi ça sert? Qu'est-ce que tu vas faire avec ça? Où vas-tu mettre tout ça? » Le collectionneur se faisant poser ces questions reste tout aussi incrédule. Il ne comprend pas que l'autre ne comprenne pas. La passion du collectionneur est étrange, en effet, puisque totalement incomprise par le non-collectionneur. Elle s'enracine probablement dans les fondements de la personnalité et du tempérament de celui qui en est « affligé ». C'est ce que la recherche à la base de ce livre tend à démontrer.
L'auteur, Hubert Van Gijseghem, psychologue, est docteur en psychologie et expert psycho-légal. Il a eu une longue carrière de professeur à l'Université de Montréal. Collectionneur depuis toujours, il a fait la rencontre d'un grand nombre d'autres collectionneurs passionnés et a tiré des observations étonnantes de ces entretiens.
On est collectionneur ou on ne l'est pas. Pas plus de dix personnes sur cent le sont et, sur ces dix personnes, il y a neuf hommes et une femme! Le collectionneur est aux prises avec une passion précise : la pulsion, sinon la compulsion, d'établir, à partir d'un premier objet investi, une série de « semblables, mais différents ». Cette pulsion de « sériation » est probablement ce qui distingue le plus le collectionneur du non-collectionneur. Il est possible qu'elle relève d'une stratégie distincte pour assurer le confort sinon la survie psychologique du sujet. Les objets d'une collection ne servent pas, ils n'ont pas ou plus de fonctionnalité ou d'utilité instrumentale, et c'est justement cette particularité qui laisse le non-collectionneur incrédule : « À quoi ça sert? Qu'est-ce que tu vas faire avec ça? Où vas-tu mettre tout ça? » Le collectionneur se faisant poser ces questions reste tout aussi incrédule. Il ne comprend pas que l'autre ne comprenne pas. La passion du collectionneur est étrange, en effet, puisque totalement incomprise par le non-collectionneur. Elle s'enracine probablement dans les fondements de la personnalité et du tempérament de celui qui en est « affligé ». C'est ce que la recherche à la base de ce livre tend à démontrer.
