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Arnaldo et Bárbara, un couple de trentenaires lisboètes, marinent dans une vie banale. Sur le point de se séparer, ils se livrent à un inventaire courtois mais méthodique de leurs biens respectifs, achoppant très vite sur leur tortue domestique. Que faire de cet animal qu'ils n'ont jamais baptisé et dont aucun ne veut ? Servant de fil conducteur, d'aimant ou de repoussoir selon les moments, ce chelonidé les lie, noeud gordien absurde. Cependant, le lecteur pressent qu'Arnaldo et Bárbara ne sont pas si sûrs de vouloir se séparer, et les chassés-croisés auxquels ils se livrent, à la cantine ou chez eux, la mélancolie qui les étreint quand ils sont seuls laissent présager un heureux dénouement...
Mário de Carvalho (1944) est salué par la critique comme un des talents les plus originaux de sa génération, et son oeuvre a été couronnée de nombreux prix au Portugal, en Italie et aux États-Unis. Opposant actif au régime de Salazar, il est revenu dans son pays après la révolution des oeillets (1974) pour y exercer le métier d’avocat. Ont été traduits en France aux Éditions Gallimard Le jeune homme, la forteresse et la mort (1992), Les sous-lieutenants (1996), Le fond des choses (1999), et aux Éditions Christian Bourgois Un dieu dans le souffle du jour (2002) ainsi que Fantaisie pour deux colonels et une piscine (2007).
Au bord du divorce, un couple de trentenaires lisboètes se livre à un inventaire courtois et méthodique de ses biens. Très vite, Arnaldo et Bárbara achoppent sur le sort de leur tortue domestique. Que faire de cet animal qu'ils n'ont même pas baptisé ? Liés par ce nœud gordien absurde, ils poursuivent - en attendant de trouver une solution - un semblant de vie commune ponctué de scènes de ménage aigres-douces... Mais sont-ils sûrs de vouloir se quitter ? Leurs chassés-croisés chez eux, dans les quartiers populaires ou huppés de Lisbonne, et la mélancolie qui les étreint quand ils sont seuls laissent présager un dénouement heureux... Mário de Carvalho profite de cette trame cocasse pour épingler des affects conjugaux dangereusement volatils et nous faire rire d'un certain quotidien urbain petit-bourgeois. Cocktail narratif jubilatoire mixant cinéma, farce et bandes dessinées, son "chronovélème" pousse sur le devant de la scène un chélonidé inerte, modeste mais hilarante allégorie de notre condition humaine.