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Propriétaire d'une boutique de souvenirs, madame Lapis-Lazuli se retrouve avec sa marchandise sur les bras : plus aucun touriste ne débarque sur son île enchanteresse qui périclite, victime de la crise internationale. Déboussolée, elle fait corps avec les autres autochtones et se raccroche à la théorie du mauvais oeil, suspectant celui de la Piano, musicienne à la retraite. Une étrangère...
D’origine grecque, Pan Bouyoucas est né au Liban en 1946. À l’âge de 16 ans, il émigre au Québec avec ses parents. Auteur de fictions et de pièces de théâtre, il est aussi traducteur et critique de cinéma. Le mauvais œil est son sixième roman publié aux Allusifs, après L’autre (2001), Anna pourquoi (2004), L’homme qui voulait boire la mer (2005), Portrait d’un mari avec les cendres de sa femme (2010) et Ari et la reine de l’orge (2014).
Jour après jour, les plages jadis bondées de monde étaient désertes, les cafés et les bars, qui avaient vibré les étés précédents des excès auxquels les estivants n’osaient se laisser aller chez eux, étaient aussi muets que des cimetières, tandis que les parasols, qui avaient vu les nations du monde entier se vautrer à leur ombre, restaient pliés, évoquant les cyprès qui veillaient sur nos morts.Propriétaire d’une boutique de souvenirs, madame Lapis-Lazuli se retrouve avec sa marchandise sur les bras : plus aucun touriste ne débarque sur son île enchanteresse qui périclite, victime de la crise internationale. Déboussolée, elle fait corps avec les autres autochtones et se raccroche à la théorie du mauvais œil, suspectant celui de la Piano, musicienne à la retraite. Une étrangère… À travers le microcosme d’un paradis méditerranéen en banqueroute, Pan Bouyoucas nous livre sa vision délicieusement ironique et fantasque des conséquences de la mondialisation. Happé par un chœur de personnages truculents et toxiques, le lecteur se délecte des dérapages suscités par une désopilante hystérie collective