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Dans cette fresque épique, Sergio Kokis met en scène la troupe du Grand Circus Alberti qui quitte l’Europe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour commencer une nouvelle vie, tenter sa chance en Amérique du Sud. Les saltimbanques vont du rêve au désenchantement, puis connaissent la misère et l’errance. « Le campement des forains se réveille de très bonne heure, lorsqu’il fait encore noir. La vie des artistes ne s’arrête jamais, ils oeuvrent par peur de la mort, pour combattre le vide dans l’illusion que la vie existe vraiment et qu’elle vaut la peine d’être vécue. Le cirque est un organisme où chacun remplit des fonctions multiples, dans une sorte d’immense métabolisme grouillant qui n’a d’égal que la vanité des hommes. Certains d’entre eux sont des bêtes de la lumière, d’autres sont des oiseaux de l’ombre ; et ils sont accompagnés d’hommes et de femmes à tout faire, opiniâtres et confiants, qui travaillent pour joindre le matin et la nuit, la clarté et les ténèbres, de façon que la vie ne cesse pas de couler un seul instant vers le prochain spectacle. »