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OEuvre poétique de Jean Désy inspirée des photographies d'Isabelle Duval et de leur expérience du territoire nordique canadien. Une oeuvre patrimoniale significative traitant d'une portion méconnue et difficile à parcourir de notre pays. Une parole puissante, issue d'une posture rare où le poète sort de lui-même pour se livrer au jeu des épinettes. Laissez la terre et ses arbres vous parler, écoutez son chant, sa nature qui s'adresse au cosmos autant qu'aux humains, dans une suite de visions riches et multiples dont la portée s'étend largement au-delà du rythme des animaux et des hommes.
Artiste multidisciplinaire, Isabelle Duval a réalisé le documentaire Le prêtre et l'aventurier (2010). Auteure d'un premier recueil de poésie, Le ciel comme passage (Les Herbes rouges, 2014), elle a également codirigé l'anthologie Femmes rapaillées (Mémoire d'encrier, 2016), et participe à la création de divers spectacles littéraires (Écrire était extravagant, Croisades, Chorback, etc.) dans lesquels elle intègre régulièrement la présentation de ses photographies.
Noires épinettes de franche fierté Bordant les sentiers menant à Mutton Bay Haies de krumholtz et souches conquérantes Aux confins d'un pays vaste comme une planète Là où l'âme touche à l'extase Du Pôle fondu au Saint-Laurent C'est Isabelle Duval, en tant qu'artiste et poète, qui, la première, m'a fait vraiment prendre conscience de la beauté des épinettes noires, splendides avec leurs troncs longilignes, parfois si décharnés, aux écorces rugueuses pareilles à des peaux de vieillard. Notre avenir collectif dépend de l'amour que nous saurons porter à ces arbres peuplant la nordicité. Les épinettes noires ne sont pas que des choses; ce sont des êtres vivants, porteurs d'une partie de l'âme du Nord.
