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Le poète Hugues Corriveau poursuit son exploration intime de la figure de l’endeuillé. L’auteur acquiesce ici au vide qu’a laissé la mort de ses proches avec une rare profondeur émotive. Porté par une écriture en vers parfaitement maîtrisée, Jardin-cendre est un livre marquant habité d’une grande force de l’être.
Poète, romancier, nouvelliste et essayiste, Hugues Corriveau est critique de poésie au journal Le Devoir depuis 2006. Il a également été critique de poésie et de roman à la revue Lettres québécoises. Il a fait paraître, depuis 1978, plus de trente-huit titres. Six fois proposé pour le Prix du gouverneur général, il a reçu de nombreux prix littéraires dont, à trois reprises, le Grand Prix du livre de la Ville de Sherbrooke et, à deux reprises, le prix Alfred-Desrochers.
Mes petits crânes / semés, je me repose. / Vieux jardinier / sans espoir, sans rancœur. / Granuleuses, mes joies / au ras des semis. / Les orbites des nouveau-nés / aveugles. / Depuis les ténèbres / jusqu’au berceau, / la besogne de commencer.
