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À Loutra, en Grèce, Kat plonge dans ses souvenirs. Elle nage : 39 longueurs – une pour chaque année de sa vie. Défiant la viscosité de l’eau comme de sa mémoire, elle file vers son passé : son enfance, sa fille, sa faute. Un, deux, trois, respire : son mariage est à l’eau. Si seulement elle parvient à cerner le moment précis où tout a sombré, elle saura quoi faire. Elle nage sous tension, cherchant la fin. Lorsqu’elle s’arrête pour reprendre son souffle, Kat regarde Melina, sa fille de 14 ans, flirter avec Achilles, un jeune Grec, au bord de la piscine. Elle voit naître en eux le désir, cette joie de ressentir le possible sans nom.Marianne Apostolides signe un roman richement ponctué, rappelant le rythme de la nage : l’histoire d’une femme prête à se jeter dans l’inconnu, nous entraînant avec elle.
Marianne Apostolides vit à Toronto. Tout en racontant des histoires, elle remet inlassablement en question l’acte d’écrire et le concept d’histoire lui-même. Voluptés est son premier livre à La Peuplade.
Ce qui est formidable dans l’œuvre de Marianne Apostolides, écrivaine torontoise d’origine grecque, c’est son obsession pour le sens des mots, à vouloir nommer précisément les choses de la vie. C’est aussi, et surtout, la densité de son écriture, chirurgicale, qui plonge dans les profondeurs de l’âme humaine. Le cœur et la tête se rejoignent dans une même ligne, un même mouvement. Dans son roman ELLE NAGE, brillamment traduit en français par Madeleine Stratford (un immense défi de traduction), l’auteure s’intéresse à la rupture amoureuse; dans une piscine de Loutra, en Grèce, Kat nage, recherche le moment précis où son mariage s’est effondré. La prose prend rapidement la forme du crawl : un, deux, trois, respire, et on en vient à respirer avec la nageuse, qui fonce, à chaque longueur, vers la fin (ou le commencement ?). Le thème du couple, de la rupture, est universel. À ce propos, ce roman est incontournable._x000D_
