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Lettres adressées à des roboticiens et des ingénieurs soulevant des questions quand aux conséquences de leurs travaux.
Celia Izoard est journaliste et élabore une critique des nouvelles technologies au travers de leurs impacts sociaux et écologiques. Elle a aussi réalisé une nouvelle traduction de 1984 de George Orwell et traduit de nombreux ouvrages (Howard Zinn, David Noble...).
« Je vous écris parce que c'est de nos vies à tous et toutes qu'il s'agit, de la manière dont on voudrait vivre demain. Un projet comme celui des véhicules autonomes n'a rien d'un détail. On est obligé de se demander quel rapport il entretient avec la situation tragique qui est maintenant la nôtre, l'emballement climatique, l'extinction massive des espèces, la raréfaction de l'eau potable. On est obligé de se demander ce que signifie l'expulsion immédiate de millions de professionnels de la conduite, destinés à une hypothétique reconversion dans les métiers du numérique. Les véhicules autonomes sur lesquels vous travaillez pourraient-ils améliorer la situation sociale, écologique et climatique actuelle ? Est-il vraiment sûr qu'ils ne vont pas l'empirer ? ». Interpeller directement des chercheurs, ingénieurs et entrepreneurs sur les implications politiques de leur activité, tel est l'objet de ce livre, composé de lettres rédigées dans un style piquant, qui mêle la satire et l'analyse. Celia Izoard ouvre ici un dialogue avec les concepteurs des nouvelles technologies pour les interroger sur le sens de leur travail et analyser l'impact social et écologique des grands projets industriels, dans un monde en proie à la crise climatique et à l'exploitation au travail. Elle les enjoint à « changer de métier », à l'instar d'Olivier Lefebvre, salarié d'une start-up de véhicules autonomes qui raconte à la fin de l'ouvrage son chemin vers la démission. Au travers de ces lettres, Celia Izoard invite les non-spécialistes à s'emparer des enjeux sociaux de la recherche scientifique et de l'innovation, véritable point aveugle de la démocratie.