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Renée Saint-Clair n’est plus. Dans leur logement du Manoir Charlemagne, Céline doit trier les bibelots, ranger les vêtements et, sur- tout, apprendre à composer avec le silence. Elle se sépare du monde matériel pour mieux laisser sa mémoire protéger les souvenirs, tous sans exception. Ed, lui, s’occupe des shortcakes aux fraises et des patates pilées, malgré la mort qui ne l’a pas laissé pour compte. Une amitié inattendue leur permettra de colmater les brèches de l’absence, lorsqu’ils se permettront d’ouvrir une fenêtre, puis une porte, pour rouler ensemble un moment. Après tout, il faut se forcer à respirer l’air, quitte à le changer un peu.
Ève Landry aime se dire artiste du langage. Présentement étudiante en écriture dramatique à l’École nationale de théâtre, l’autrice déve- loppe une pratique d’écriture polymorphique depuis 2015. D’abord nourrie par des entrées hebdomadaires sur le blogue Les fausses vérités, sa recherche autofictionnelle culmine avec la création d’un hybride poésie-théâtre À GO, on criss le feu en 2019 et la publication du roman Grand huit, en 2020, aux éditions de La maison en feu. Ève affine maintenant sa relation aux dialogues, ceux qu’elle écrit et ceux dans lesquels l’engage sa pratique. Ève est, d’abord et avant tout, une femme de gang. La rencontre est son terrain de jeu.
« C’est pour se nettoyer que Céline pleure tous les jours de sa sainte vie depuis plus d’un mois. C’est médicinal. C’est une dialyse des sentiments. Comme de fait, le souffle se calme. De la purge naît la vitalité. Tranquillement, elle se soulève du siège. Elle s’appuie sur le tableau de bord, puis la portière. Elle prend toutes les précautions nécessaires pour s’ériger. Elle se tient enfin debout. Un monument de femme. ».