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Et si la féminité pouvait être vue comme un personnage à part entière ? C'est l'idée qu'exploite, tantôt avec éclat, tantôt avec sensibilité, La ballade des matrices solitaires, ouvrage de fiction de Cristina Montescu à paraître aux éditions Hashtag. Ce premier roman choral de l'écrivaine née en Roumanie fait se croiser, dans une épicerie roumaine de Montréal, les existences de quatre femmes en quête d'accomplissement. À travers le regard de la caissière Ariana, des solitudes se dévoilent, des corps s'appréhendent, et des interrogations surgissent quant au vrai bonheur et à la maternité.
Cristina Montescu est née en Roumanie et vit à Montréal depuis 2004 où elle enseigne le français au secondaire. Elle a publié un livre de nouvelles chez l'Interligne, Ma maman était usagée (2011), ainsi que cinq livres de poésie, parmi lesquels on remarque Larmes cadenassées (Paris, L'Harmattan, 2003), et Lettres à l'assassin (Écrits des Forges, 2014). La ballade des matrices solitaires est son premier roman.
Céline, Ana-Maria et Marta n'ont pas la féminité heureuse. Réunies par leur fréquentation commune d'une épicerie roumaine de Montréal, elles se laissent observer par la jeune caissière Ariana, qui est également une étudiante de lettres. À partir de leurs habitudes alimentaires, celle-ci brode un récit révélant la ténacité de leurs désirs à l'âge où elles inspirent davantage de pitié que d'amour chez les hommes de leur entourage. Leur rapport à l'enfantement occupe un rôle central dans cette ballade dont les accents tragiques rappellent les inflexions du blues. Tandis qu'Ana-Maria dépense une fortune dans des cliniques de fertilité dans l'espoir qu'un nouveau-né donnerait un sens à sa vie, Céline et Marta se désolent de ne pas avoir trouvé dans leur progéniture cet épanouissement que l'on promet aux jeunes mères. Leur profonde solitude soulève une question qui demeure encore taboue dans notre société : une femme peut-elle trouver le bonheur ailleurs que dans la maternité? Avec La ballade des matrices solitaires, Cristina Montescu signe un premier roman troublant sur la fragilité du corps et la quête du bonheur, sur le décor d'une ville marquée par l'isolement et la division sociale.