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L’amertume est une inondation ou une plante carnivore qui envahit tout. Elle nourrit les monstres. Broie les lignes de fuite. Étouffe. Autour de Siméon, les femmes font fleurir les murs ou transforment les rues en rivières. Elles œuvrent à leur libération.
Ancrée dans le même univers que Douze arpents, l’histoire se prend aussi bien seule que comme un prolongement du premier roman.
Née à Saint-Didace, Marie-Hélène Sarrasin vit à Saint-Gabriel-de-Brandon et enseigne la littérature au Cégep régional de Lanaudière à Joliette. Son premier recueil de poésie, Géographie en courtepointe, a paru aux Écrits des Forges en 2012. Elle a ensuite écrit Maison transatlantique (2015) et Nos banlieues (2020). L’ancrage dans le territoire est au cœur de sa démarche. Son premier roman, Douze arpents, a paru en 2023 chez Tête première. Ce qui nous dévore prend place dans le même univers.
« Marine sourit devant les variétés choisies par sa grand-mère. Des urnes pourpres, nervurées. Des feuilles recouvertes de pièges à mucilages. Des mâchoires attrape-mouches. Fascinées, les plantes et la future mère se regardent. Se reconnaissent. ».