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Des migrants de première génération, dont le corps porte les stigmates de l’exil, se réunissent à Montréal pour jouer de la musique. D’autres se cachent dans les rayons d’une bibliothèque, après la fermeture, afin de continuer à rêver et à vivre grâce aux livres. D’autres encore, déracinés et marginaux, marchent sans fin dans des centres commerciaux, dans le métro, devant des bâtiments ministériels en quête d’une rencontre dans des pays imaginaires ou des avenirs dystopiques. D’une terrasse de Turin aux couloirs d’un musée des mémoires, un homme suit inexorablement son désir jusqu’à cueillir le baiser rêvé. Dans la plupart des narrations poétiques de ce livre, les personnages perdent des membres ou voient leur apparence physique se modifier. L’auteur, qui se met aussi en scène dans des poèmes autofictionnels, représente ainsi la fabrication de nos identités.
Mattia Scarpulla vient de publier « Épidermes » (Tête première, 2021), un collectif qu’il a codirigé avec Sophie-Anne Landry. Il a également publié de la poésie, « col fiato » (Manni, 2006), « journal des traces » (L’Harmattan, 2011), « hallucinations désirées et origines en fuite » (L’Harmattan, 2018 – prix Rolande-Gauvin 2018), un recueil de nouvelles, « Préparation au combat » (Hashtag, 2019), et un roman, « Errance » (Annika Parance Éditeur, 2020). Titulaire d’un doctorat en arts, spécialité danse, il est doctorant en études littéraires – volet recherche et création à l’Université Laval. Il organise des ateliers corporels d’écriture et collabore à la création de spectacles littéraires.