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Dans Langue d’arrivée, essai poétique à la portée philosophique, Carole Forget s’interroge sur ce que le départ pour l’ailleurs et le retour qui s’ensuit laissent comme empreintes sur la langue et l’identité. Comment notre présence dans le monde forge-t-elle l’essence même de notre rapport à la langue ? Comment nos déplacements et les lieux que nous habitons façonnent-ils nos enjeux mémoriels personnels et collectifs ?
Carole Forget a publié plusieurs livres de poésie et participé à des événements littéraires au Québec, ainsi qu’en Europe et aux Antilles. Avec des artistes, elle a réalisé des projets qui ont fait l’objet de livres d’art et qui ont été exposés en galerie. Son dernier recueil de poèmes, Langue de départ, a été en partie écrit lors d’une résidence d’écriture à la Maison de la poésie d’Amay en Belgique.
En prenant la route, en construisant mon parcours, je n’ai que tenté de me rapprocher des multiples centres de l’homme, de la beauté et de ses manifestations, de l’Histoire et de ce qui l’obstrue, d’autrui dans ses confluences, de l’architecture et de ses rythmes, des idées qui naissent et meurent, des fleuves, de leur disparition. Un carrefour des temps et des lieux, dont je fais partie, et qui foisonne au coeur de ma naissance – de toute naissance. Il me faut mettre à l’oeuvre cet afflux généreux qui me constitue, qui me traverse, même de biais, même allusivement. C’est à partir de ce centre que je tente d’écrire. Comment vivre ces temps et ces lieux, et ultimement y saisir ma résonance ?.
