Ciels parallèles

Un ancien disquaire, un vieux musicien de jazz américain, une caissière mystérieuse comme le ciel de Naples, tous ces protagonistes se croisent par hasard dans la région de Bellechasse ou à Québec, mais traînent dans leur décor, en filigrane, une quête d’identité. Comme si les racines suivaient, délicatement mais assurément, dans l’ombre ou sous la surface du sol apparemment lisse et solide, les pas des personnages, où qu’ils aillent. Errer, bien sûr, mais le magnétisme de certains pôles oriente toujours plus la fuite qu’on ne voudrait le croire. C’est un peu ce que vivent Thomas et tous les autres personnages qu’épouse le regard du narrateur dans ce formidable premier roman du poète et comédien Henri Chassé. Pendant qu’un pygargue plane au-dessus du fleuve Saint-Laurent, c’est aussi la figure de la mère qui imprègne le ciel et celle de la paternité qui rythme cette touchante histoire. Dans ces ciels parallèles se lisent les parcours et les chassés-croisés d’un cortège de protagonistes des plus incarnés. Henri Chassé sait ce que c’est que de construire un personnage.

Finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général en 2008 pour son deuxième recueil Morceaux de tempête, Henri Chassé a joué dans plusieurs longs-métrages et dans plus d’une quarantaine d’émissions à la télévision (il est, entre autres, lauréat du Prix Gémeaux 2002 du meilleur premier rôle masculin pour Le monde de Charlotte). Au théâtre, son apport est majeur : il a joué dans plus de quatre-vingt-dix productions théâtrales, tant des créations que des classiques. Au printemps 2021, il met en scène Le vrai monde ? de Michel Tremblay au Théâtre du Rideau Vert. Né à Barrie en Ontario, Henri Chassé a grandi à Valcartier et Québec jusqu’à 8 ans, puis à Gatineau. Il vit maintenant à Montréal.

Un ancien disquaire, un vieux musicien de jazz américain, une caissière mystérieuse comme le ciel de Naples, tous ces protagonistes se croisent par hasard dans la région de Bellechasse ou à Québec, mais traînent dans leur décor, en filigrane, une quête d’identité. Comme si les racines suivaient, délicatement mais assurément, dans l’ombre ou sous la surface du sol apparemment lisse et solide, les pas des personnages, où qu’ils aillent. Errer, bien sûr, mais le magnétisme de certains pôles oriente toujours plus la fuite qu’on ne voudrait le croire. C’est un peu ce que vivent Thomas et tous les autres personnages qu’épouse le regard du narrateur dans ce formidable premier roman du poète et comédien Henri Chassé. Pendant qu’un pygargue plane au-dessus du fleuve Saint-Laurent, c’est aussi la figure de la mère qui imprègne le ciel et celle de la paternité qui rythme cette touchante histoire. Dans ces ciels parallèles se lisent les parcours et les chassés-croisés d’un cortège de protagonistes des plus incarnés. Henri Chassé sait ce que c’est que de construire un personnage..