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Les sutures se veut une tentative de capter les dernières lueurs d’un monde au bord du gouffre. On y perçoit d’abord le monologue d’une femme qui s’efforce de livrer avec transparence et délicatesse chacune de ses désillusions et de ses angoisses. En émanent des notes d’atelier, le journal d’une peintre qui s’évertue à dissoudre ses affects dans des paysages énigmatiques et obsédants. Peu à peu les frontières entre la poésie et la peinture s’amenuisent, s’assemblent dans une seule et même épreuve, ce qui lui permet de transposer son regard sur une société malade où les catastrophes se perçoivent à échelle humaine : désastre écologique, perte de sens, éclatement du lien social.
Catherine Harton est née à Montréal en 1983. Elle a publiée quatre livres de poésie aux éditions Poètes de brousse dont Francis Bacon apôtre pour lequel elle a été finaliste au prix Émile-Nelligan, au prix Estuaire Bistrot-Leméac ainsi qu’au prix Alain Grandbois. En 2013, elle remporte le prix Félix-Antoine Savard de poésie. Elle est aussi l’auteure d’une pièce de théâtre, La mort est un musée sans tête, d’un recueil de nouvelles, Traité des peaux, paru aux éditions du Marchand de feuilles et finaliste au Prix du gouverneur général (2015) et d’un roman, La pesée du cœur (2023), également paru au Marchand de feuilles. Son recueil Les ordres de la nuit (2018) a remporté le prix Alain-Grandois.
