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Ce livre autofictif à fleur de peau compose une partition en quatre mouvements sur les expériences de la maternité, de la dépression et de la précarité chez une femme qui écrit. Talismans, icônes et retailles : Martina Chumova tisse réel et fictions, rêves et images de sa vie intérieure, et convoque une communauté d’écritures-soeurs pour creuser les mythes du foyer, de la famille, de la force et de la faiblesse. Je mets mes rêves sur la table s’affranchit des discours oppressifs liés à l’identité et à la migration, et rejoint une existence en évolution constante, renouant avec les possibilités qui sommeillent en nous.
Née à Prague en 1984, Martina Chumova vit à Montréal. Après une maîtrise en études allemandes, elle travaille en édition et donne des ateliers d’écriture. Au Cheval d’août, elle a collaboré au collectif Selfies (2023) et publié le roman Boîtes d’allumettes, qui a fait partie de la sélection des Rendez-vous du premier roman 2021.
Pendant ce temps chaque soir, chaque nuit et chaque matin des hommes émaciés descendaient ma rue, la nouvelle, celle du loyer à mille trois cent cinquante dollars, vers le sud, vers Sainte-Catherine, vers le fleuve, courant et titubant, en hurlant, vociférant ou tabarnaquant, leurs voix rauques habitées de deux ou trois personnes. Les femmes, elles, poussaient des cris d’oiseau qu’on écorche et s’enflammaient en les poussant, je ne pouvais entendre leur cri autrement que comme celui d’un oiseau qui s’enflamme..