* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.
Un roman meurt dans une voiture, le 10 juillet 2002, à 23 h pile, à Lille. 23 h ne cesse d'arriver et pourtant ne passe pas... Au fil des reportages de Radio vivant et Radio mort, un regard implacable jeté d'une Sparte tout intérieure sur un Occident proliférant et maladif.
«Ici radio vivant, nous sommes les êtres et nous parlons en direct du lieu de nos histoires. Le bonheur est une idée ancienne en Europe. Ici radio 2002 qui dans les rues ouatées diffuse le plaisir par vagues sur les petits-enfants de radio 1945, radio peur. Des vibrations nous traversent et déposent des notes dans nos cerveaux. Ce sont des haut-parleurs qui envoient des fluides. Stop.Ici radio vivant. OK: sas. Cela s’appelle sas. Il fait assez frais, ce soir, je trouve, dans la taïga de goudron. Et le verbe adéquat est: gésir. Ici radio vivant qui écoute au milieu d’une voiture les bruits de station radio mort. L’autoradio est bousillé. Je ne sais pas comment qualifier cette situation, déconcertante? lorsque je perds conscience. Un sas, une porte, un diaphragme s’ouvre au milieu de l’être. Se + verbe. La première fois, c’est intense comme un crash d’avion.Stop, j’ai dit. Ici radio pare-brise avec dedans le ciel nocturne qui dé?le puis qui gît. Il est temps de descendre. Nous ne savons pas si nous allons monter. L’ascenseur gravit l’espace. J’essaie de compter jusqu’à trois et je vois ce qui arrive. Vive détruire.»