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Ce matin-là, Marianne Martin reçoit dans sa boîte un courriel de ses éditrices : une critique négative de son recueil de poésie vient de paraître dans le journal. Elle regarde les chats qu’elle garde, son visage dans le miroir, et s’effondre. Ce qu’elle craignait le plus est arrivé, les messieurs sur son épaule l’ont rabrouée et la laissent, sans talent, face à son insignifiance. Mes valises d’insignifiance, second livre de Marianne Martin, aborde les errances, le mal-être et ce petit cocon de douceur et d’espoir qu’elle lutte pour préserver. Elle y décortique sa critique, cherche à reprendre le pouvoir et à nourrir son envie d’écrire.
Marianne Martin, finaliste du Prix de la poésie Radio-Canada 2020, vit à Montréal. Son premier recueil, C’est juste un jeu, est paru chez Poètes de Brousse en avril 2024. Elle aime garder les chats de ses ami·e·s en voyage.
« Pourtant, le pire n’est pas la honte. Le pire est ma terreur, ma terreur pour l’avenir. J’ai peur de tuer mon envie d’écrire. Ce n’est pas le critique qui tue, mille critiques ne tueraient rien. Le couteau est dans ma main. ».
