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Une présentation du phénomène de disruption, engendré par la volonté des organisations sociales et des individus de s'approprier la fulgurante évolution d'une technologie qui ne cesse de leur échapper. Le phénomène provoque un état de désordre mental qui incline au délire sur un fond de désespoir où prolifèrent des types de violence meurtrière.
Dans la disruption . Pour les seigneurs de la guerre économique, dans la disruption, qui est « un phénomène d'accélération de l'innovation (...), il s'agit d'aller plus vite que les sociétés pour leur imposer des modèles qui détruisent les structures sociales et rendent la puissance publique impuissante. C'est en quelque sorte une stratégie de tétanisation de l'adversaire. » . Face à la disruption ainsi imposée, les systèmes sociaux arrivent toujours trop tard pour s'emparer des évolutions technologiques, devenues foudroyantes depuis la révolution numérique. Devant cet état de fait, qui impose d'innombrables vides juridiques aussi bien que théoriques instaurant un non-droit qui est une sorte de Far-West technologique, les individus et les groupes sont totalement désemparés - souvent au point d'en devenir fous, individuellement ou collectivement, et donc dangereux. La concrétisation de ce que Nietzsche décrivit comme la croissance du désert nihiliste laisse les humains du XXIe siècle sans autre perspective que la rencontre prochaine des limites de l'Anthropocène.. Que faire de cette folie, dans cette folie ? C'est en partant de cette question que Bernard Stiegler relit ici Michel Foucault (Folie et déraison. Histoire de la folie à l'âge classique) et Jacques Derrida (Cogito et histoire de la folie), tout en les confrontant aux analyses de Peter Sloterdijk et Jean-Baptiste Fressoz montrant que le capitalisme constitue avant tout un processus de désinhibition.. L'auteur conduit ces lectures ou relectures à partir de la folie dont témoigne son propre parcours, tout en ouvrant la question d'une nouvelle philosophie morale - à l'époque sans époque de ce qu'il appelle la « génération Strauss-Kahn », qui est une « absence d'époque », imposant une démoralisation généralisée qui ne saurait durer..