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Retrace le déroulement de cette bataille, tournant majeur dans la guerre de Cent Ans, et décrit l'impact de l'enlèvement du roi de France Jean le Bon par les Anglais après un mois de traque par le Prince Noir. Cet événement a marqué le début d'une période d'instabilité en France avec la présence de troupes de mercenaires, les manoeuvres de Charles le Mauvais contestant le pouvoir du Dauphin, etc.
Ce 19 septembre 1356, aux environs de Poitiers, les 12 000 Français du roi Jean II le Bon affrontent 8 000 Anglo-Gaxons sous les ordres du prince de Galles, fils d'Édouard III d'Angleterre, surnommé le «Prince Noir». S'en suivent cinq heures de mêlée furieuse et de charges folles des chevaliers français qui sont décimés par les archers anglais et contraints à une fuite éperdue. Surtout, véritable désastre, le roi de France est fait prisonnier. . Au soir de la bataille, près de la moitié de l'armée française a été anéantie : 2 500 hommes ont été tués, 3 000 ont été faits prisonniers. Vainqueurs, les Anglais ont à déplorer des pertes bien moindres. Dix ans après Crécy (1346), qui a révélé la terrible efficacité des archers anglais, Poitiers, c'est déjà la routine de la défaite.. Pourtant, la bataille de Poitiers est plus qu'une simple péripétie de la guerre de Cent Ans, cet interminable conflit ouvert en 1337 et qui va durer jusqu'en 1453. Elle vient conclure une course poursuite haletante d'un mois entre le roi de France et le Prince Noir en août-septembre 1356. Elle marque aussi un tournant dans la guerre de Cent Ans. À la suite de la capture de Jean le Bon, le royaume se trouve dirigé par le dauphin, tout juste âgé de dix-huit ans. Le pays est alors déchiré entre les ambitions du roi de Navarre Charles le Mauvais et la démagogie d'Étienne Marcel, le prévôt des marchands, écrasé d'impôts pour acquitter le montant de la gigantesque rançon exigée par les Anglais et confronté à une terrible jacquerie. Ultime conséquence de la bataille de Poitiers : le traité de Brétigny en 1360 ampute le pays du quart de son territoire..