* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.
De 1917 à 1922, la guerre civile a causé des ravages en Russie : des millions de morts, des épidémies de typhus et de choléra, la famine, la misère, des populations terrorisées, déportées, massacrées. À l’abdication de Nicolas II en 1917, les bolcheviks ? les Rouges ? prennent le pouvoir. Comment les Blancs ont-ils pu perdre une guerre dont ils s’étaient vus tant de fois les vainqueurs ?Les Blancs, des généraux de l’ancienne armée proscrits – notamment Denikine, Koltchak, Wrangel ? organisent la lutte pour le retour du régime tsariste. Leur action prend naissance dans le sud du pays, puis s’étend jusqu’en Sibérie. Face à la terreur rouge et blanche qui s’abat sur eux, les paysans se révoltent contre les réquisitions des récoltes et la conscription imposée, souvent appuyés par des bandes de pillards partisans. Les « Verts », comme on les appelle, se battent également contre les Blancs et les Rouges. Le pays est en plein chaos. Mais les Blancs connaissent des divisions politiques et militaires. Devant l’ampleur des menaces, le gouvernement bolchévique proclame la mobilisation générale et obligatoire. Trotsky prend la direction de l’Armée rouge, qui passe d’un million d’hommes en 1918 à plus de cinq millions en 1920, et élimine les unes après les autres les armées blanches. Les dernières forces blanches rassemblées en Crimée par le général Wrangel sont battues par l’Armée rouge en novembre 1920.Ces années d’affrontements, d’exactions et de terreur font des millions de morts parmi les troupes et la population victimes des combats, de la famine, des épidémies.La richesse inégalable de ces sources inconnues en France fait de ce livre non seulement un récit unique des coulisses de l’histoire, un rapport sur le vif du quotidien des hommes et des populations, une image sans retouches de la vérité historique, mais aussi une synthèse magistrale sur cet épisode tragique de l’histoire russe.
Jean-Jacques Marie, historien, russophone, est spécialiste de l'Union soviétique et du communisme. Il est notamment l'auteur d'une biographie de Beria (Tallandier, 2013).