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S'appuyant sur des archives françaises, américaines et allemandes, cette enquête sur le marché de l'art sous l'Occupation à Paris et à Nice révèle les trafics, vols et autres recels qui se sont alors multipliés. Les biens appartenant aux familles juives étaient systématiquement saisis pour alimenter les collections des dignitaires nazis ou être revendus aux enchères.
Emmanuelle Polack, docteure en histoire de l'art, est spécialiste de l'art sous l'Occupation et des recherches de provenance des oeuvres volées lors de la Seconde Guerre mondiale.
Sous l'Occupation, le marché de l'art a été florissant. Une semaine après l'entrée des troupes allemandes dans Paris commence la saisie des oeuvres appartenant aux familles juives.
Sous la plume d'Emmanuelle Polack se déploie une galerie de protagonistes - marchands, commissaires-priseurs, antiquaires, experts, courtiers, acheteurs, conservateurs. On entre dans le lieu de leurs activités - appartements, galeries, salles de ventes aux enchères, palaces, banques. Une faune d'intermédiaires peu scrupuleux profite de la confiscation des oeuvres. On découvre le destin tragique de galeristes juifs victimes de I'» aryanisation » du monde de l'art. Après la guerre, peu de sanctions seront prises. Aujourd'hui, de nombreuses oeuvres n'ont toujours pas été restituées. Elles sont les témoins silencieux de l'Histoire.
