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A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle naît un courant de pensée dit fumiste, qui entreprend un systématique démantèlement du grand art grâce à des contes noirs et absurdes et à des arts visuels usant de la décadence du tournant du siècle. A travers les rôles des Zutiques, des Hydropathes et des Incohérents, cet essai dessine les contours d'une opposition artistique humoristique.
La tradition fumiste . De la marge au centre . De manière souterraine, à la fin du XIXe siècle, s'est élaborée dans les lettres et les arts une transformation radicale dont nous sommes les dépositaires.. La Tradition fumiste montre comment divers milieux bohèmes, des salons de Nina de Villard au cabaret du Chat noir, en passant par les expositions des Arts incohérents, ont démantelé le « grand Art ».. Les Zuliques, les Hydropathes et autres Fumistes comme Alphonse Allais, Charles Cros, Sapeck puis Alfred Jarry ou Marcel Duchamp, ont transféré des productions dissidentes de la marge au centre.. Ils ont donné leurs lettres de noblesse à la caricature, l'humour noir, le théâtre burlesque, les récits absurdes ou des monologues désopilants, tel le Hareng saur, sec, sec, sec..
