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La chronique d'un monde crépusculaire, par un vieil homme et son ami Osorio, dans un Madrid dystopique où toutes les salles de cinéma ont fermé et où les habitants cherchent de quoi lire dans la bibliothèque poussiéreuse et désuète d'un vieil homme décédé.
Les vents . « Pourtant, je ne reconnaissais rien ni personne, et moins encore les rues où je m'arrêtais pour lire les noms à tous les coins. [...] Me voilà arrivé enfin à une place : la Puerta del Sol. Avec toute cette foule et tant de plaques de rues, plus une horloge, des drapeaux, des policiers, des bouches de métro, cet endroit devait être important. Mais je ne reconnaissais rien. Et à qui m'adresser ? Qu'est-ce que je pouvais demander ? Je n'avais pas mes papiers sur moi. Confus comme je l'étais, on appellerait la police, probablement, et elle me conduirait au poste. Le temps de vérifier mon identité et mon domicile, ils me flanqueraient en cellule. Je n'étais pas certain d'en sortir vivant. J'ai senti un nouveau frisson qui m'a fait trembler de la tête aux pieds. Mieux valait m'arrêter pour souffler un peu et reprendre ensuite, peut-être que le fait de bouger me rendra la mémoire et qu'au moins je retrouverai la rue de ma maison. ». Perdu dans un Madrid crépusculaire à la recherche de son domicile, un vieil homme déambule, ressassant ses souvenirs d'un monde qui n'existe plus. .