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La philosophe analyse les évolutions socio-politiques et technico-scientifiques qui conduisent de plus en plus à dissocier la maternité du corps au profit de la volonté, séparant gestatrices et mères d'intention. Revenant sur l'histoire de la maternité et les mythes qu'elle a engendrés depuis l'Antiquité, elle dresse un parallèle avec les problématiques écologiques contemporaines.
Nous partageons tous un point commun : celui d'être né du corps d'une femme, qui nous a porté et qu'on appelle traditionnellement la mère.. Mais en raison d'évolutions multiples au cours de l'histoire, la maternité s'est progressivement détachée du corps, jusqu'à la perspective d'une maternité sans corps promise par l'utérus artificiel. Imaginez que le corps ne fasse plus la mère, qu'il ne fasse plus d'enfant ! Imaginez ne naître d'aucune femme, n'être d'aucun autre !. Dans cet essai passionnant, la philosophe Laura Lange revient sur l'histoire de la maternité et les mythes qu'elle a engendrés, ainsi que sur les révolutions (sociales, politiques, techniques, scientifiques, médicales) ayant différencié l'identité féminine du corps de la mère. Elle livre un éclairage nouveau sur les enjeux de la procréation médicalement assistée (PMA) et de son extension polémique, la gestation pour autrui (GPA), avant d'ouvrir une réflexion salutaire sur la perspective d'une procréation indépendante du corps.. Et si on ne naissait plus des femmes ? Au-delà du corps de la mère, cette question concerne l'humanité tout entière..
