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Etude de la filiation entre la contre-culture underground féministe, née dans les années 1990 et représentée par le groupe russe des Pussy riot, et les mouvements punks féministes américains des années 1970. L'auteure explore, dans la perspective des cultural studies, la constitution de ce courant protéiforme sur un quart de siècle.
« Nous jugeons que la fantasmagorie de la révolution permanente macho porte-flingue n'est qu'un mensonge irréalisable destiné à nous laisser rêver plutôt qu'à incarner notre rêve, et donc nous cherchons la révolution dans nos propres vies, chaque jour, en imaginant et en créant des alternatives à la manière chrétienne merdique et capitaliste de faire les choses. » . Près de vingt-cinq ans séparent la ruade punk féministe lancée par les riot grrrls aux États-Unis, à la fin du XXe siècle, de la « prière punk » prononcée à Moscou en 2012 par les Pussy Riot. Ce laps de temps aura suffi pour que la révolution grrrl style donne vie à une véritable contre-culture féministe underground, portée par des activistes qui font de la culture populaire un terrain privilégié de la lutte politique.. Cette révolution plus épidémique que violente se propage par contagion, au moyen de la musique, des fanzines, des manifestes... Sa force tient à son hyper-réactivité et à son adaptabilité à des environnements très divers. Patiente, inlassable, elle est voulue et entretenue par un féminisme squatteur de plus en plus inclusif, qui de collectifs en réseaux, de concerts en Ladyfests, explore sans relâche les failles du mainstream pour développer sa théorie radicale de l'action.. Manon Labry retrace ici, sous l'angle des Cultural Studies, la généalogie de ce courant féministe protéiforme, qui a su développer une forme de résistance labile, apte à déjouer les visées d'un système qui cannibalise ses marges pour les asservir..