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Un ensemble d'écrits rassemblés sur le thème des engagements libertaires de Camus. Ils retracent l'élaboration de ses idées au temps de la guerre froide, quand l'intellectuel refuse de choisir l'un des deux camps pour se poser en objecteur de conscience, du côté des syndicalistes, des anticolonialistes et des révolutionnaires.
Sachez-le, en dépit de tout ce que les pouvoirs intellectuels infatués proclament : Camus est dans sa vérité première alors qu'il contribue à toutes les revues libertaires de son temps : Défense de l'Homme, Le Libertaire, La Révolution prolétarienne, Témoins... Il y fait ces aveux à propos de Bakounine, le père russe de l'anarchie : «Il est vivant en moi» ; de cette Espagne, dont est issue sa branche maternelle : «Je lui dois presque tout» ; de Gandhi, «Son importance n'est plus à dire» - en pleine guerre d'Algérie. Aux côtés des têtes pensantes de ces publications, Maurice Joyeux, Louis Lecoin, Gaston Leval, Rirette Maîtrejean, Jean-Paul Samson... - leurs interventions sont là, qui nourrissent les siennes - il dégage l'idée d'un «génie libertaire». Et si Camus a jamais mérité ce jugement de la philosophe Hannah Arendt qui inaugura, avec sa dénonciation du totalitarisme, la pensée moderne et qui écrivait en 1952 : «Sans aucun doute le meilleur en France à l'heure actuelle. Il dépasse les autres intellectuels de la tête et des épaules», c'est avec cet ensemble, d'une rare éloquence !. Jean-Pierre Barou/Sylvie Crossman.