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L'historienne du droit explicite la place du droit dans le processus de pacification des moeurs cher au XIXe siècle, et qui se poursuit aujourd'hui. Nourri de nombreuses affaires de violences conjugales, l'ouvrage traduit la difficulté de saisir ces violences bien particulières où les victimes ne sont pas toujours celles que l'on croit, les hommes battus existant également.
« Quoi donc ! La justice au pied du lit ! » L'exclamation résume à elle seule le lent travail de compréhension, d'appréciation et d'encadrement de ces brutalités bien particulières que sont les violences conjugales. . Devenue un « fait de société », la question des violences conjugales avance aujourd'hui lestée de chiffres, mais aussi d'une « belle » mythologie : nous autres modernes serions les premiers à lutter contre elles, à les juger réprouvables et même à les punir. . À l'heure où les historiens s'emploient à revisiter la place de l'État dans l'organisation des sociétés, ce livre est une contribution majeure à la compréhension historique de la place du droit et de la justice dans le processus de pacification des moeurs qui tenaille tant la France depuis le XIXe siècle. Nourri des centaines de cas de violences conjugales dont la justice n'a pas cessé d'être saisie, il plonge le lecteur au coeur des tribunaux et fait le pari de se placer au plus près des magistrats qui traitent ces affaires. En montrant comment on s'y prenait, jadis, pour punir les « maltraitements » domestiques, cet ouvrage entend alimenter les débats citoyens et lutter contre les idées reçues : non, le XIXe siècle ne fut pas celui du « droit de correction » du mari sur son épouse, et sans doute, ayant su faire de ces violences un « fait de droit » et non pas un « fait de société », savait-il mieux les réprimer qu'aujourd'hui. .