couverture

Race

Mazouz, Sarah

  • Éditeur : Anamosa
  • Collection : Le mot est faible
  • ISBN 9791095772934
  • Paru le 13 octobre 2020
  • 17,95 $ *
  • Sciences sociales

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Résumé

Une étude consacrée au débat sur les questions raciales en France et sur les ressorts argumentatifs, scientifiques et politiques qui le caractérisent. L'auteure s'appuie sur les mots employés dans cette controverse et analyse les stratégies rhétoriques des personnes opposées à l'usage critique du terme race, vocable qui lui semble nécessaire de conserver.

Biographie de l'auteur.e

Sarah Mazouz
Sarah Mazouz est sociologue, chargée de recherches au CNRS. Ses travaux s'appuient sur des enquêtes ethnographiques et mobilisent les critical sace studies, la sociologie du droit, la sociologie des politiques publiques et l'anthropologie critique de la morale. Dans son ouvrage La République et ses autres. Politiques de l'altérité dans la France des années 2000 (ENS Éditions, 2017), elle montre comment s'articulent dans l'espace social immigration, nation et racialisation. En étudiant les résistances opposées à la mise en oeuvre d'une politique publique de lutte contre les discriminations raciales et les pratiques de naturalisation, où s'affirme le plus souvent une conception univoque de l'appartenance à la nation, elle interroge l'économie des relations entre identité, égalité et citoyenneté dans le contexte républicain.
Sarah Mazouz a contribué au dossier « Intersectionnalité » de la revue Mouvements (février 2019).

Quatrième de couverture

Le mot est faible

« La pire chose que l'on puisse faire avec les mots, c'est de capituler devant eux. » George Orwel

Comment lutter dans un monde - le nôtre - qui n'aime rien tant que décréter le bouleversement de tout ? Même les mots paraissent devoir perdre leur sens. La « révolution » est devenue l'étendard des conservateurs, la régression se présente sous les atours du « progrès », les progressistes sont les nouveaux « réactionnaires », le salaire est un coût, le salariat une entrave, la justice une négociation et le marché une morale. Tout ce détournement n'est pas le travail secret d'une propagande. Il appartient à la dérégulation générale qui fait l'ordre d'aujourd'hui, vidant les mots de leur sens, les euphémisant et prenant appui sur l'ombre creuse qu'il met à leur place. Pour aller contre ce monde, il n'est alors peut-être pas de meilleur moyen que de le prendre aux mots, que de refuser, comme disait Orwell, de capituler devant eux.

C'est toute l'ambition de cette série d'ouvrages courts et incisifs, animés d'un souffle décapant : chaque fois, il s'agit de s'emparer d'un mot dévoyé par la langue au pouvoir, de l'arracher à l'idéologie qu'il sert et à la soumission qu'il commande pour le rendre à ce qu'il veut dire.